Un quart des Belges mange entre les repas plusieurs fois par jour 

Le fromage apparaît de plus en plus comme une alternative saine et recommandée par les autorités de la santé 

Bruxelles, le 29 avril 2024 La période de Pâques, souvent synonyme de chocolat en abondance, est derrière nous et a permis à de nombreux Belges de faire leur stock de snacks pour les prochaines semaines. Dans une société où le rythme de vie s'accélère, le grignotage entre les repas s'impose de plus en plus comme un comportement alimentaire courant. Oscillant entre nécessité nutritionnelle et petit plaisir, les Belges ont tendance à manger une collation parfois plusieurs fois par jour. En effet, une étude sur les habitudes de grignotage, menée par Ipsos et en collaboration avec le spécialiste de l’alimentation laitière, Bel Belgique, montre qu’un Belge sur quatre (25,5%) mange plusieurs fois par jour entre les repas1. Bien que le terme de « snacks » fasse directement penser aux aliments comme les biscuits, les chips, le chocolat ou encore les fruits, de plus en plus de Belges sont ouverts à diversifier leurs aliments pré ou post-repas en incluant le fromage, par exemple.  

L’intérêt croissant pour le grignotage (ou « snacking »), accentué lors de périodes festives comme celles de Pâques et ses œufs en chocolat, soulève des questions pertinentes sur nos choix alimentaires et leur impact sur notre santé ainsi que notre bien-être. L'étude de Bel Belgique, menée auprès de mille Belges, met en lumière des aspects souvent négligés du grignotage, révélant une pratique aussi complexe qu'ancrée dans nos modes de vie. 

Le grignotage, une habitude ancrée chez les Belges 

L’enquête réalisée par Ipsos, à la demande du spécialiste de l’alimentation laitière Bel Belgique, révèle que le grignotage est en effet une pratique bien ancrée dans le quotidien des Belges. Plus d’un Belge sur deux indique qu’il mange entre les repas au moins une fois par jour. Plus précisément, un Belge sur quatre (25,5%) grignote plusieurs fois par jour, un autre quart mangeant entre les repas une seule fois par jour (27%). En ce qui concerne le moment le plus propice pour le snacking, l’après-midi est de loin le moment préféré des Belges pour manger un en-cas (48%), suivi par la soirée (27%) et la matinée (19%). ​ 

Alice Darchicourt-Patault, Sustainability & Communication Manager chez Bel Belgique explique : “Cette tendance suggère que le grignotage n'est pas seulement une réponse à un besoin d’apport énergétique, mais également une pause dans le rythme assez soutenu de nos journées. La prédominance de l'après-midi comme moment de prédilection pour le grignotage souligne une volonté de se créer des moments de réconfort au milieu de la journée. En tant qu’acteur de l’alimentation, cela nous inspire à penser l'alimentation sous l'angle de la qualité, de la diversité et surtout, de la capacité à offrir ces moments de plaisir équilibré ou de besoin physique. »  

Entre besoin et envie 

Ensuite, l’étude de Bel Belgique identifie également trois types d’habitudes de grignotage : les collations dites « spontanées », à savoir non-prévues, que 41% des Belges reconnaissent avoir consommées au cours des trois derniers mois ; les collations « planifiées », adoptées par 31% des Belges dans la même période; et les snacks « occasionnels », consommés dans des contextes précis (fêtes de famille, événements particuliers, …), pour 27% des répondants. 

Sur base cette constatation, Bel Belgique distingue clairement les aliments choisis par envie de ceux consommés par nécessité, et cette différenciation se déclare selon le moment de la journée. Le grignotage planifié a pour double objectif de répondre à un besoin d’énergie ainsi que de permettre aux répondants de tenir jusqu’au repas suivant, de préférence en mangeant sainement. De leurs côtés, les snacks spontanés et occasionnels, ayant plutôt lieu dans la soirée, ont pour but principal de répondre à un besoin de bien-être et d’un moment de pur plaisir, revêtant une dimension plus émotionnelle. 

Chloé De Smet, diététicienne explique : "En consultation de diététique, on observe souvent le fait que beaucoup d'adultes hésitent à s'accorder une véritable collation, pensant à tort que ces moments de pause sont réservés aux enfants. Pourtant, le laps de temps souvent long entre le déjeuner et le dîner peut conduire à des grignotages spontanés et peu sains. Planifier une collation n'est pas seulement un acte de plaisir hédoniste, mais répond à un besoin physiologique réel de maintenir l'énergie et de stabiliser la glycémie tout au long de l'après-midi. En intégrant des aliments comme le fromage, qui est riche en protéines et en calcium, à des fruits ou des légumes, il est possible de transformer ce moment en une pause à la fois réconfortante et bénéfique pour la santé. Cela permet non seulement de satisfaire un désir de douceur et de réconfort, mais aussi de soutenir activement le bien-être physique et mental, réaffirmant ainsi l'importance de collation bien structurée dans un régime alimentaire équilibré." 

Un lien étroit entre les habitudes et le type d’aliment consommé 

Le lien qui existe entre le type de collation et l’objectif recherché est donc établi. Cependant, cette équation peut être accompagnée d’une troisième composante, qui est le type d’aliment consommé. Alors que les biscuits, chips et chocolats dominent les moments de grignotage spontané, souvent recherchés pour le plaisir et le réconfort qu'ils apportent, les snacks planifiés amènent plus facilement les Belges à manger des fruits et autres aliments plus sains, consommés afin de maintenir un niveau d'énergie tout au long de la journée. Les fruits frais sont d’ailleurs l’aliment le plus consommé dans le cadre des collations planifiées, suivis par les biscuits et le chocolat qui restent les aliments les plus populaires en matière de grignotage. ​ 

 Le fromage, une alternative aux snack « classiques » ?  

Enfin, à travers cette étude, le fromage émerge comme une option de grignotage populaire et peut être considéré comme une alternative possible aux snacks habituels. Cette étude met donc en lumière une volonté grandissante des Belges de diversifier les plaisirs du snacking au-delà des choix plus traditionnels, en intégrant une gamme de choix considérée comme plus saine ou rassasiante. Parmi le type de fromage consommé, les Belges préfèrent surtout manger des petites portions, leur permettant de consommer ce produit de façon raisonnable et donc bonne pour leur santé. 

Alors que plus de la moitié des Belges (57%) considèrent le fromage comme un snack surtout occasionnel, l’objectif recherché reste le même: un moment de pur plaisir et une façon de tenir jusqu’au prochain repas, en fonction du type de collation. ​ 

Parmi les obstacles cités par les Belges à la consommation de fromage en tant que collation, figure le fait qu’il est encore considéré comme un aliment s’apparentant à l’apéritif alors que les consommateurs souhaitent plutôt manger un aliment sucré. De plus, trop peu de Belges considèrent encore aujourd’hui le fromage comme une alternative saine aux aliments de collation « classiques » tels que les biscuits ou le chocolat. Or, son apport en calcium est reconnu par les experts, alors qu’une seule femme sur cinq atteint l’apport journalier recommandé en calcium. ​ 

« Le fromage, en tant que produit laitier, fait partie intégrante des recommandations pour une alimentation équilibrée. Avec les autres produits laitiers, le fromage fait d’ailleurs partie du top 10 des recommandations alimentaires du Conseil Supérieur de la Santé. L’avantage du fromage est qu’il est extrêmement diversifié, allant d’un simple accompagnement pour une tartine à la petite portion de fromage que l’on prend en matinée ou l’après-midi. Il figure donc comme une alternative plus qu’intéressante aux aliments moins bons pour la santé. », conclut Alice Darchicourt-Patault. 

(1) Etude menée par Ipsos en Novembre 2023


Marguerite Kervyn

Associate consultant, Whyte Corporate Affairs

 

 

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